A la rencontre de Céline @jepapote passionnée de Laponie – #passionlaponie

Aujourd’hui, nous partons à la rencontre de Céline de @jepapote ! 

Nous avons décidé d’interviewer Céline, une française qui a choisi la voie de l’entrepreneuriat avec son compagnon Jérôme. C’est ensemble qu’ils se sont lancés dans une très belle aventure en montant leur propre agence de voyages dédiée à la saison hivernale et plus particulièrement à la chasse aux aurores en Laponie Finlandaise !

Cliquez juste ici pour en savoir plus sur leur agence.

Si vous souhaitez en savoir davantage sur Céline, sa passion pour les voyages autour du monde  et pour les spécialités culinaires, rendez-vous sur son blog où vous trouverez aussi beaucoup de conseils utiles à la réussite d’un voyage en Laponie.

Suivez aussi ses aventures sur son joli compte Instagram : jepapote

En attendant de le faire, découvrez ici son parcours, sa décision de faire les saisons d’hiver en Laponie, en passant par sa première rencontre avec les aurores boréales et sa vision de la Finlande.

1. Peux-tu nous présenter ton parcours et le chemin qui t’as mené jusqu’ici ?

“Je suis originaire de la région parisienne. J’ai ensuite vécu 10 ans à Grenoble où j’ai travaillé et rencontré Jérôme, mon compagnon.

Nous sommes tous les deux passionnés d’astronomie et par le simple fait d’observer les étoiles alors très vite nous avons évoqué l’idée d’un premier voyage : découvrir la Laponie pour observer le phénomène des aurores boréales.

En 2013 nous sommes donc partis en Laponie du côté de la Norvège. Évidemment, nous sommes tout de suite tombés amoureux des paysages et des aurores boréales que nous avons eu la chance de voir. 

Ce premier voyage a réellement été un point de départ à notre passion puisque nous sommes tout de suite repartis 2 mois en Laponie peu de temps après, avant d’organiser un voyage par an vers cette région. À l’origine, nous n’avions pas vraiment pour projet de monter une structure touristique dans ces pays-là mais la vie a fait que nous l’avons fait ! :)”

2. Pour quelle(s) raison(s) as-tu décidé, ensuite, de vivre en Laponie finlandaise ?

“Le premier élément déclencheur a été la volonté pour mon compagnon de changer de voie à la suite d’un burn out. Nous nous sommes alors penché sur la question et nous avons décidé que c’était le moment idéal pour changer de mode de vie et créer notre agence de voyages avec pour fil rouge, notre passion : les aurores boréales.

La particularité de notre agence est qu’elle propose uniquement des séjours pendant la saison d’hiver (de fin novembre à fin mars), période sur laquelle nous  vivons en Laponie finlandaise. Nous ne sommes donc pas vraiment installés là bas à l’année, sauf exception avec le contexte actuel lié à la Covid-19.

Mais c’est de façon exceptionnelle.”

3. Te souviens-tu de la première fois que tu as vu une aurore boréale ? Est-ce que la magie de cette lueur verte s’efface avec le temps ?

“Notre première aurore, c’est un souvenir que j’adore raconter car c’était tout simplement magique ! Nous avons assisté à un réel spectacle digne de ce nom un 31 décembre…!

C’était en 2013, lors de notre premier voyage que nous avions fait en Norvège. Nous étions dans ce pays depuis quelques jours et chaque soir nous sortions pour voir s’il y en avait. Malheureusement, le temps était assez mauvais donc nous avions peu d’espoirs quant au fait de réaliser notre rêve. Nous faisions un road trip à ce moment là donc nous allions d’hébergements en hébergements, et le jour du 31, lorsque nous avons rencontré le propriétaire chez qui nous logions, nous lui avions parlé de notre envie folle d’en voir une. Seulement il n’y croyait pas trop puisqu’il nous a dit que nous n’en verrions certainement pas, au vu des conditions météo…

C’est en début de soirée que nous avons aperçu une lueur verte, et plus tard lorsque nous sommes ressortis et allés plus loin, nous avons vu notre première aurore ! Nous sommes restés dehors pour l’observer jusqu’à 4h du matin, on était trop contents.

Maintenant on peut dire qu’on a fêté un nouvel an sous une aurore !

Cela reste un moment magique, émouvant et marquant. Tant que tu ne l’as pas vu en vrai, tu ne peux t’imaginer la beauté d’un tel phénomène. Même si tu as vu des images ou des vidéos avant, cela n’a rien à voir en vrai.

Aujourd’hui, je ne sortirai pas si ce sont des petites aurores, je n’irai pas chercher cela comme lors de mes premiers voyages. Actuellement, nous ne sortons que quand il y a une grosse activité annoncée. 

En saison bien sûr, Jérôme sort tous les soirs grâce aux excursions que nous proposons pour notre clientèle alors il en voit bien plus régulièrement, au moins une chaque semaine. 

Personnellement, j’en voit moins puisque je ne participe pas aux sorties, mais lorsque le ciel est dégagé et qu’il y a une belle aurore, Jérôme m’appelle et je sors pour voir cela. Le côté magique reste toujours présent car aucune aurore ne se ressemblent, elles seront de toute évidence toujours différentes et plus belles les unes que les autres, avec leurs particularités. C’est aussi ce qui est magique dans ce phénomène.”

4. Peux-tu nous en dire plus sur les habitudes de vie des Finlandais ? Y-a t-il des petites choses dans leur quotidien qui, aujourd’hui encore, te font rire, t'impressionnent, te plaisent ou que tu ne comprends toujours pas ?

*Rires*

“Je dirai qu’il faut apprendre à briser la glace pour échanger facilement avec les locaux. Ils ont quand même besoin d’un temps d’adaptation avant de s’ouvrir complètement comme on pourrait le faire en France dès la première rencontre avec un inconnu. 

Géographiquement, la Finlande est proche de la France alors à première vue, on pourrait penser qu’il n’y a pas tant de différences que ça. Pourtant, au niveau culturel, nous avons tout de même quelques décalages qu’il faut prendre en compte. Ils sont beaucoup plus distants les uns avec les autres et accordent une place essentielle à leur espace personnel. Là où nous faisons beaucoup de rassemblements, de fêtes de famille ou entre amis, eux préfèrent leur tranquillité. 

Une différence reste à noter tout de même entre les grandes villes situées plus au sud que les petits villages en Laponie, qui peuvent être comparables aux campagnes peu peuplées en France et donc, où le cercle social est, de tout évidence, plus restreint. 

Ce qui me surprend depuis le début, encore aujourd’hui, c’est cette façon qu’ils ont de quitter une soirée par exemple, sans dire au revoir ! Pour eux c’est tout à fait normal de s’éclipser de la sorte mais il ne faut pas être perturbé par cela ! Haha.”

5. Parlons gastronomie ! Quel plat finlandais te manque le plus lorsque tu reviens en France et que tu prends donc plaisir à retrouver chaque fois ?

“Au début de notre aventure, j’aurais eu tendance à dire aucun car en Finlande, la gastronomie est tout de même moins diversifiée qu’en France. On retrouve souvent les mêmes choses.

Néanmoins, la dernière fois j’avais hâte de pouvoir de nouveau manger le plat typique que l’on fait souvent goûter à nos voyageurs : le ragoût de viande de rennes ! C’est une préparation qui mijote pendant plusieurs heures que l’on appelle : poronkäristys.”

6. Quelle a été la température la plus basse à laquelle tu as dû faire face depuis que tu vis là bas ? Quels sont tes conseils pour gérer le froid ?

“Lors de nos trois premiers hivers ici, nous avons connu, chaque année, -41°C pendant 1 journée. 

(À noter que le froid record s’est produit en 1999 et a atteint les -60°C, d’après les recherches de son compagnon au cours de l’interview. Aïe, ça pique !)

Quand on atteint des températures comme celles-ci, proches de -40°C, tout est à l’arrêt. Il est préférable de ne pas sortir car ça se ressent vraiment qu’il fait froid. Bien sûr si vous avez une urgence et qu’il est inévitable de sortir, vous pouvez, mais c’est quand même dangereux. Il est même très déconseillé de faire des activités dehors par ces températures. Même la voiture a dû mal à démarrer à ces conditions et il y a un risque de ne plus pouvoir re-démarrer du tout, alors il faut faire très attention pour ne pas se retrouver bloqué loin de chez soi dans un froid si intense…”

Les conseils de Céline :

“Pour se protéger du froid, ce qui fonctionne le mieux c’est d’avoir plusieurs couches de vêtements. En première, la laine mérinos (matière respirante) est à privilégier car c’est une matière qui ne garde pas l’humidité sur soi. Ensuite, les autres couches pourront être une polaire et ensuite un bon manteau. 

Vous pouvez ajouter des couches si jamais il fait plus froid, mais attention tout de même à ne pas trop en abuser pour ne pas être compressé et obtenir l’effet inverse.  

Ce qui est important aussi c’est de bien se protéger les pieds : moi j’enfile toujours 2 paires de chaussettes mais jamais plus car cela peut entraîner une mauvaise circulation du sang et encore une fois, on se retrouve avec un effet inverse. 

Les chaussures sont aussi très importantes, il faut choisir une taille un peu plus grande que ce que vous portez habituellement pour avoir la possibilité de bouger les orteils et que la chaleur puisse ainsi rester dans les chaussures. 

Le plus important pour moi reste de se couvrir la tête avec un bon bonnet ou une chapka, il ne faut d’ailleurs pas hésiter à rajouter une capuche en plus. C’est le secret : si la tête est bien couverte, vous n’êtes pas censé avoir froid et ça marche à tous les coups (même si vous ressentez le froid qu’au niveau des mains).

C’est le conseil que nous donnons à chacun de nos clients qui se plaignent d’avoir froid et cette technique fait ses preuves !”

7. Comment gères-tu le manque de luminosité en hiver ? Quelles sont tes astuces pour ne pas sombrer dans la morosité que cela peut entraîner ?

“Pour moi, c’est encore super dur, je ne pense pas avoir encore surmonté cette épreuve de l’absence de lumière. 

Ce qui est frustrant c’est que j’aime pourtant beaucoup cette période car les couleurs sont magiques et c’est le moment où l’on se croit dans une bulle. Mais physiquement et mentalement ce n’est vraiment pas évident de voir la nuit arriver vers 14h30, 15h ! Moralement c’est pas top… 

J’ai essayé la lampe de luminothérapie qui n’a pas été un franc succès car si cela fonctionne à l’instant T, ce n’est pas bénéfique sur la durée. 

Ce qui est primordial pour Jérôme et moi, c’est de prendre de la vitamine D. Nous avons été surpris de savoir que même les locaux prennent des cachets de vitamine D tous les jours pour aider, et nous avons remarqué la différence avec ça. 

Il faut aussi se faire violence pour sortir et aller prendre l’air, ce qui aide à se vider la tête, même en allant marcher un petit moment, mais encore une fois ce n’est pas facile de trouver la motivation !” 

8. Si tu devais essayer de convaincre quelqu’un de venir découvrir au moins une fois l’un des pays nordiques (entre Norvège, Finlande, Suède ou Islande). Tu dirais quoi ?

“C’est une question assez vaste… Personnellement je préfère la Finlande car c’est plus au Nord !

Je dirais que la Finlande et la Suède sont quand même assez similaires sur quelques points. Par exemple, si vous avez envie de découvrir de grands espaces enneigés avec pas mal de sapins, une ambiance cocooning, chaleureuse et de la tranquillité : ces deux pays sont faits pour vous !

Ensuite, il y a un contraste étonnant avec la Norvège car les paysages sont très différents et beaucoup plus impressionnants, dans les Fjords par exemple. Il y a un peu moins de grands espaces enneigés mais c’est tout de même très impressionnant, vous pouvez vous retrouver devant des panoramas à couper le souffle. 

Je vous conseillerais donc de faire les deux en un seul voyage pour se rendre compte de cette différence !”

(Ndlr : Céline n’est jamais allée en Islande, c’est pourquoi elle n’a pas évoqué ce pays mais Arctic Dream vous le recommande tout de même fortement !)

9. Dernière question bonus ! Décris nous la Finlande selon ton point de vue en 3 mots.

“Pas évident non plus comme question ! 

Mais je dirais : 

  • Nature, bien évidemment ! 
  • Sauna, rare mot finnois largement utilisé par de nombreuses langues (En Finlande il y a 3 millions de sauna pour 5 millions d’habitants) !
  • “Sisu” : c’est un terme qui se traduit difficilement mais qui évoque le courage, la ténacité : une chose que les finlandais ont en eux !”

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